MON AMYGDALECTOMIE

 Il y a deux ans,  j'ai pris la décision de te parler sur mon blog de ma maladie chronique respiratoire, afin de partager mon vécu et aussi dans le but de partager avec d'autres personnes leur ressenties.

Je ne vais pas te parler de ma perte de poids dans cet article, car je le dis et répète sur mes réseaux sociaux, c'est un travail personnel que je souhaite partager en partie avec toi, vous ici, mais également de mon coté seule. 

En mai de l'année dernière, je t'expliquais quelques-unes de mes pathologies dont mon insuffisance respiratoire et l'apnée du sommeil. Depuis ce dernier article,  mon état n'allait pas forcement en s'améliorant. Je suis passé par différentes étapes entre l'oxygénothérapie (l'oxygène à la maison) et ma Vni (appareil respiratoire) en premier lieu, car j'étais dans un état grave avec un taux d'oxygène très bas jour comme de nuit. 

Mon état s'étant plus ou moins stabilisé la journée, mon pneumologue m'a dans un premier temps, arrêté l'oxygène la journée tout en le gardant la nuit. Pour ensuite stopper l'oxygène, j'étais arrivé à un stade relativement stable mais pas totalement garantie. Il a préféré augmenter la pression de mon appareil respiratoire pour compenser. Malheureusement je désature toujours autant (chute d'oxygène) dans la nuit, ce qui est dangereux à long terme. 

Depuis toute petite, à ce que je sache, j'ai eu souvent des maladies respiratoires persistantes (notamment angine, rhino-pharyngite, bronchite ). Arrivée à mon dernier rendez-vous des 6 mois avec mon pneumologue, je lui reparle que je suis essoufflés malgré mes efforts de pertes de poids, de l'utilisation de l'appareil respiratoire et de mon traitement. En fin de consultation, il finit par regarder mes amygdales et la réponse est sans détour, ma gène est bien présente.

Il faut savoir quand même, que cela faisait quelques années déjà que je me plaignais auprès des professionnels de santé, que quelque chose me gênait lorsque que je respirais par la bouche, que j'avais du mal à reprendre ma respiration. J'étais constamment essoufflé, qu'importe la situation ou je me trouvais et encore en pic d'activité, cela s'est empiré  depuis j'ai eu ma Bronchiolite (de l'enfant) aggravée en 2021.  À chaque fois la réponse était la même. On me disait, que ce n'était rien, c'était certainement lié à mon poids... bref j'ai pris sur moi. 



Je suis  alors arrivé à un stade où mes amygdales sont anormalement grosses, au point qu'elles ont fini par se toucher l'une et l'autre, m'empêchent totalement de respirer. Pour te donner une idée, je n'avais que l'équivalent de l'air d'une paille qui passait c'est à dire rien. 

J'ai consulté grâce à mon pneumologue, un chirurgien ORL, dont son diagnostic est sans appel, il valide le pronostic  que mes amygdales sont extrêmement grosses, et qu'il n'y a pas d'autre choix que de passer par la case opération. 

L'opération en elle même est une amygdalectomie, qui consiste à subir un intervention, qui a pour objectif l'ablation partielle ou totale des amygdales. Pour ma part c'est une ablation totale des amygdales. Ayant la voie respiratoire totalement obstrué c'était la seule solution efficace. 

C'est une opération qui est faite souvent lorsque que l'on est enfant car on s'en remet plus vite. Forcement sur un adulte, la douleur n'est pas vécu de la même manière, elle est vécu plus douloureuse. C'est pour cela que je souhaitais partager mon opération ici, car il n'ya pas beaucoup de témoignage des adultes à ce sujet.  Sans parler des complications de l'opération que cela peut apporter parfois 

Nous voilà le jour J, jour de l'opération. A peine installé dans une chambre pour mon entrée, que l'on me met mon habit de lumière tout de bleu vêtu!! Tout s'est enchaîné très vite, à peine le temps de  dire au revoir à mes proches et me voilà au bloc (j'étais la première à être opéré). On me met sur la table d'opération, j'étais tellement stressé et apeurée que mon corps tremblait tout seul. L'équipe médicale a été d'une douceur, je ne me rappelle que de cette infirmière qui me parlait avec une voix hyper douce et paf je n'étais plus là.



 Le réveil a été un peu plus délicat, j'étais en pleine désaturation et en chute de tension, c'était inévitable. Le corps médical le savait d'avance, j'ai été mise d'office sous oxygène. Il m'a fallu du temps avant d'émerger en salle de réveil. Puis on est venu me chercher pour me conduire dans ma chambre.

Je t'avoue j'étais complètement sonné je ne me rendais pas trop compte de ce qui se passait autour de moi, ce n'est qu'en fin de journée, que ça allait beaucoup mieux. J'ai eu droit à mon premier repas, compote, yaourt, glaces 🤣. La nuit a été très courte, je pense que tu connais les hospitalisations, entre les infirmières qui viennent vérifier tes constantes, administrer les antibiotiques et antidouleurs, les douleurs etc etc... Bref premier matin post-op, la douleur était intense, la déglutition toujours aussi difficile. Mes constantes sont revenues dans la moyenne et le chirurgien ORL a donné l'autorisation pour que je puisse sortir et rentrer chez moi en fin de journée (J+ 1).  Ce n'était pas gagné mais j'ai pu rentrer chez moi quand même. J'ai passé 4 jours à ne faire que dormir. 

Au moment où j'écris cet article je suis à J+5 de l'opération, je retrouve parfois un semblant  de voix, entre l'extinction totale de la voix sinon une voix cassée ou enroué,  mes  cordes vocales sont encore douloureuses. La douleur générale est toujours présente, mais supportable grâce aux antidouleurs et les antibiotiques (pour lesquels je suis surveillé par rapport à mes problèmes respiratoires). 

 Juste après l'opération, la phase de cicatrisation avait déjà  commencé,  une particule blanche appelé fibrine, s'est installé à l'endroit ou j'ai été opéré. Cette fibrine génère une mauvaise haleine, comme je disais à mon entourage, un haleine à réveiller les morts 🤣. Fort heureusement je peux utiliser des bains de bouches afin d'éviter la casse, mais il faut pas en abusé pour laisser la cicatrisation se faire.

 Ma luette est encore enflammé, parfois je ressens  des douleurs diffuses dans le cou, les oreilles, malgré tout je ressens les premiers effets d'avoir l'air qui passe lorsque je respire mais c'est encore beaucoup trop tôt pour m'en rendre réellement compte. J'ai toujours par moment de fortes douleurs lors de la déglutition, qui m'empêche par moment de me nourrir comme je le souhaiterai. Je dois prendre le  temps pour manger, étant donné que je dois gérer à la fois la douleur de la déglutition et l'aliment en lui même (pour éviter une fausse route). 

 J'en ai encore pour 2 semaines de convalescence et presque  un mois où je vais devoir faire  attention à ce que je mange afin d'éviter toutes blessures (saignements, hémoragies, escarres). Mon régime alimentaire tourne autour d'aliments mous, liquides, tièdes, ou froids. Tous ce qui est acide, vinaigré  et épicé sont à proscrire. 

Pour finir, j'ai hâte que cette phase post-op soit derrière moi, de pouvoir de nouveau manger comme je veux, de mieux respirer, et continuer aller mieux malgré mes pathologies respiratoires. Même si cette opération ne résout pas tout, cela va grandement m'aider tout de même. J'espère que mon article permettra d'aider quelques personnes, et comme je dis toujours prendre soins de sa santé est une priorité.


Update : J+30 : J'ai officiellement cicatrisé, je n'ai plus de fibrine au fond de la gorge. Les douleurs ont disparu, seulement je dois encore consulté l'Orl pour une gêne dans la gorge. En effet j'ai l'impression d'avoir toujours quelque de coincer dans la gorge. Alors c'est certainement rien, mais je préfère consulter, on ne sait jamais. 

Les bénéfices de cette opération ont été immédiatement, j'avais mieux à respirer, alors un peu dérangé par cette gêne, mais hormis ça j'ai retrouver une capacité respiratoire que j'avais perdu. 

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